Ils n’ont pas oublié Éric Béchu : l’expo, le souvenir

Hier , au grand café Le Pontié, s’est déroulé le vernissage d’une expo photos d’Emilie Cayre et Alain Rey, sur l’emblématique entraineur du SCA, Eric Béchu. Des portraits, des clichés de vestiaires pour 10 années d’une formidable épopée rugbystique.

Onze ans. Une décennie qui a définitivement marqué l’histoire du Sporting club albigeois avec à sa tête, l’emblématique et formidable technicien du ballon ovale, Éric Béchu. Arrivé de son Saint-Girons natal à la tête d’une équipe qui se morfondait dans le bas du classement de Fédérale 1 en 1999, il amènera le club en Top 14 en 2006.

Disparu trop tôt, d’une longue maladie en 2013, le festival Rugb’Images ne pouvait que lui rendre hommage, avec cette exposition de notre photographe Émilie Cayre et d’Alain Rey, prénommée «Éric Béchu, ensemble, on risque rien» du nom de l’association des anciens joueurs du SCA. Ces anciennes gloires vont fêter les dix ans de la montée en Top 14 le 30 avril, tout en levant des fonds pour aider la fille d’un joueur, atteint d’une maladie.

Alors évidemment, hier en fin de journée, entre les murs du Pontié, il y avait de l’émotion. L’épouse et l’une des filles de l’ancien entraîneur avaient fait le déplacement, pour voir ces clichés qui rappellent tant d’histoires, de rigolades, de larmes de joies, de défaites, de victoires. Une boîte à souvenirs ouverte par ces clichés.

«C’est une grande fierté pour moi que mes photos soient exposées ici. J’ai passé des années formidables à suivre cette équipe. Des moments incroyables avec cet homme. Il y a tant d’anecdotes, de discours incroyables pour motiver les joueurs. Non, vraiment, je suis très fier d’être ici» appuie Alain Rey.

Pour Émilie Cayre, «on a voulu que cette exposition soit basée sur l’émotion, sur des regards, des attitudes que ce soit sur le terrain ou dans les vestiaires.»

Dans un coin de la salle, deux vieilles connaissances de cette époque bénie du SCA, sont en pleine discussion. Sébastien Pagès et Philippe Laurent, entraîneur des lignes arrières.

«Ces photos. Elles ouvrent évidemment la boîte à souvenirs. Avec Éric, on a vécu que des bons moments, sauf évidemment un, sa disparition» sourit l’ancien entraîneur des lignes arrières. Quand on lui demande si à son arrivée à Albi, il aurait pensé un instant que le Sporting allait un jour accéder au Top 14, il réplique. «On savait qu’avec ce groupe, il allait se passer quelque chose. Mais on ne savait pas quoi.» Pour Sébastien Pagès, les années Béchu restent à jamais gravées. J’arrivais de Strasbourg. Avec Éric, on a tout connu. Les accessions, les finales perdues, le Top 14. Les joueurs? On était une bande de copains qui a connu le passage de l’amateurisme au professionnalisme. Mais on a toujours gardé notre philosophie, notre proximité avec les supporters. Dire que jamais personne dans ma jeunesse, n’a cru que je joue un jour dans l’élite.» On peut être sûr qu’une grande partie de la population albigeoise a un souvenir lié au SCA de Béchu. Alors, juste pour se rappeler des belles choses, passez faire un tour au premier étage du Pontié se souvenir d’une autre époque, d’un autre rugby, celle des copains, du solidaire. Celle d’Éric Béchu.

Exposition à découvrir jusqu’au 23 avril dans le cadre de Rugb’images.