Rugb’images : magie noire à la CCI
Après sa tournée tarnaise, le cinquième Festival Rugb’Images s’achèvera en beauté dans la sous-préfecture ce jeudi. Des rendez-vous sont donnés pour les passionnés d’histoire au mess des officiers à l’hôtel Beaudecourt et à la Chambre de commerce et d’industrie où trône déjà une expo photos partageant le thème de la conférence-débat : «Les All Blacks, la magie noire».
La journée castraise de Rugb’images commence tôt à l’Hôtel de Beaudecourt pour ceux qui s’intéressent à la grande histoire du rugby, laquelle côtoie bien évidemment l’histoire de France. Dès 10 h, le colonel Christian Vaudin du 8e RPIMa introduira une première partie du colloque en évoquant les liens du régiment avec le ballon ovale. Avec en prime le témoignage de Gérard Cholley. À 10 h 30, Francis Meignan, historien du rugby et conférencier, développera «Le rugby gazogène», autrement dit l’histoire du rugby durant le dernier conflit mondial. Après la pause déjeuner, à 14 h et jusqu’à 15 h 30, Robert Fassolette, auteur de nombreuses publications sur le rugby à XIII, parlera de l’éradication de ce jeu sous Vichy. Puis Marianne Lassus, agrégée et docteure en histoire, vice-présidente du Comité d’histoire des ministères chargés de la Jeunesse et des Sports, prendra le relais avec pour thème «Rugby-Vichy, rugby-maquis». Les débats seront clos à 17 h 30 au plus tard.
Entre plaisir et business
Après le passé, dont on doit se garder de faire le moindre rapprochement ou comparaison avec l’actuel rugby devenu professionnel, place aux All Blacks. Une exposition photos est déjà en place depuis deux semaines à la CCI. Et comme une expo photo ça ne se raconte pas, ça se regarde, pour l’apprécier chacun à sa façon mieux vaut se rendre dans le hall d’accueil de la CCI où Julien Poupart expose ses œuvres, bien évidemment les «Blacks» ont été dans sa visée. De plus, à partir de 18 h 30, il devrait y avoir un beau débat puisque les questions seront posées au sujet du rugby néo-zélandais : «Comment cette petite nation, moins peuplée que la région Occitanie, parvient-elle à produire autant de jeu et de joueurs depuis si longtemps ? Et pourquoi ?» Pour y répondre, Ian Borthwick, Christophe Urios, Alex Tulou, ainsi que Sitiveni Sivivatu. Ce dernier, rencontré à l’issue d’un entraînement du CO où il venait de prodiguer des conseils techniques, nous a confié un début de réponse : «Dès l’école primaire on pratique le rugby en Nouvelle-Zélande. On accorde beaucoup d’importance au geste technique et surtout c’est le plaisir de jouer qui domine, même en équipe nationale. En France, en Top 14, j’ai le sentiment que c’est le business qui domine». Voilà de quoi animer le débat, lequel se poursuivra sans doute lors du repas (sur invitation) de clôture de la journée et du Festival qui aura lieu en soirée.